La gare des avions et des trains.
Le générique de Star Wars épisode 12 défilait sur l'écran de mon portable. Je levais les yeux, et profitais de la fin du voyage qui m'avais conduit à Toulouse. Le train avançais encore à bonne vitesse, et le paysage passait plus vite à travers le hublot que la distribution du film sur mon écran.
A l'approche de la Ville, le paysage champêtre que j'avais devant les yeux se transformait : d'abord de vastes zones pavillonnaires, entrecoupées de quelques hangars agricoles. Un peu plus tard on passait devant les monumentaux halls d'assemblage de l'A380, qui marquaient l'entrée dans l'agglomération.
Le train avait déjà commencé à s'élever. Il survolait le couloir du périphérique, et nous offrait depuis cette position un panoramique des plus réjouissants. Au delà des halls d'airbus on pouvait commencer à observer le ballet des avions et la zone aéroportuaire en pleine mutation. Au bout des pistes on devinait déjà la silhouette organique de la gare, qui semblait servir de rampe aux avions en approche. A travers les hublots d'en face on voyait défiler la paisible bourgade de Blagnac. Contraste saisissant.
Quelques instants plus tard, je descendais sur les quais. Je cherchais alors le chemin de la sortie, j'avais encore le temps de ne pas être en retard pour le concert. Sur les panneaux j'avais le choix de plusieurs voies : la première conduisait à la navette qui reliait la gare à l'aéroport pour les voyageurs en transit. La seconde indiquait les correspondances pour le train intercité qui desservait les trois autres gares d'échange de l'agglomération.
Enfin on pouvait lire le mot : « Sortie ». Après plusieurs escalators et quelques corridors, je débouchait dans le hall central, qui s'ouvrait d'un côté sur le nouveau quartier qui s'était développé autour de la gare, et de l'autre sur la perspective de l'axe des pistes qui se perdait à l'horizon.
Medhi Sekkate